Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
il est minuit

http://kongola.over-blog.com/

Prière d'un petit enfant nègre Guy Tirolien. - Les populations voient leur nombril ; mais le Père des Esprits ne regarde que l'humiliation qu'a subi son élection depuis tant de siècles. - Voilà Le début de DANIYA 12 [La Lampe de David, le signe du temps allumé pour l'arrivée du FONDATEUR de la RACE d'Abanah-Yi'Seka-Yisolele] - Le monde n'a jamais compris les enjeux, illusions sur illusions.

Publié le 30 Avril 2019 par FrédéricYT in Le Cœur de La Prophétie

 

Seigneur [KØNGO], je suis très fatigué.
Je suis né fatigué.
Et j'ai beaucoup marché depuis le chant du coq
Et le morne est bien haut qui mène à leur école.

Seigneur, je ne veux plus aller à leur école,
Faites, je vous en prie, que je n'y aille plus.

Je veux suivre mon père dans les ravines fraîches
Quand la nuit flotte encore dans le mystère des bois
Où glissent les esprits que l'aube vient chasser.
Je veux aller pieds nus par les rouges sentiers
Que cuisent les flammes de midi,
Je veux dormir ma sieste au pied des lourds manguiers,
Je veux me réveiller
Lorsque là-bas mugit la sirène des blancs
Et que l'Usine
Sur l'océan des cannes
Comme un bateau ancré
Vomit dans la campagne son équipage nègre...

Seigneur, je ne veux plus aller à leur école, 
Faites, je vous en prie, que je n'y aille plus.
  
 

Ils racontent qu'il faut qu'un petit nègre y aille 
Pour qu'il devienne pareil 
Aux messieurs de la ville 
Aux messieurs comme il faut. 
Mais moi, je ne veux pas 
Devenir, comme ils disent, 
Un monsieur de la ville, 
Un monsieur comme il faut.

Je préfère flâner le long des sucreries 
Où sont les sacs repus 
Que gonfle un sucre brun autant que ma peau brune. 
Je préfère, vers l'heure où la lune amoureuse 
Parle bas à l'oreille des cocotiers penchés, 
Ecouter ce que dit dans la nuit 
La voix cassée d'un vieux qui raconte en fumant 

Les histoires de Zamba [NZAMB[A/I] - YAM{A}BE et de compère Lapin, 
Et bien d'autres choses encore 
Qui ne sont pas dans les livres.

Les nègres, vous le savez, n'ont que trop travaillé. 
Pourquoi faut-il de plus apprendre dans des livres 
Qui nous parlent de choses qui ne sont point d'ici ?

Et puis elle est vraiment trop triste leur école, 
Triste comme 
Ces messieurs de la ville, 
Ces messieurs comme il faut 
Qui ne savent plus danser le soir au clair de lune 
Qui ne savent plus marcher sur la chair de leurs pieds 
Qui ne savent plus conter les contes aux veillées.

Seigneur, je ne veux plus aller à leur école !

 

Commenter cet article